HEGER Paul
Né le 25 janvier 1894 à Pleyber-Christ (Finistère), , marié, deux enfants, employé à la SNCF, demeurant rue de Verdun à Saint-Brieuc.
Trésorier du Syndicat Chrétien des Cheminots.
Vice Président départemental du MRP en janvier 1945.
Membre du Réseau de renseignements Confrérie Notre Dame, CND Castille.
Chef de baraque n°XII au camp Margueritte de Rennes (Ille-et-Vilaine) .
Le 29 avril 1944, arrestation (1) au café David boulevard de La Tour d'Auvergne à Saint-Brieuc sur dénonciation d'Anne Le Tacon (blonde). Transféré à la feldgendarmerie puis à la maison d'arrêt du Gouédic à Saint-Brieuc.
Le 10 mai 1944, "passage à tabac" à coups de nerfs de boeuf au siège de la gestapo boulevard Lamartine à Saint-Brieuc.
Le 18 mai 1944, départ pour le camp Margueritte (2) de Rennes (Ille-et-Vilaine) .
Le 3 août 1944, à 3h, départ du camp Margueritte de Rennes (Ille-et-Vilaine)
pour prendre le train en convoi, départ du train vers 7h de Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine), 40 à 45 hommes par wagon, en cours de trajet évasion de 5 hommes entre Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) et Messac (Ille-et-Vilaine).
le 4 août 1944, arrivée à Nantes (Loire-Atlantique ; Loire-Inférieure), plusieurs évasions aux environs de Nantes.
Le 5 août 1944, au Lion d'Angers (Maine-et-Loire), plusieurs évasions.
Le 6 août 1944, arrêt à Viny
et arrivée à Langeais (Indre-et-Loire)(Indre-et-Loire). Attaque par mitraillages d'avions à deux reprises. Au cours de la 1ère attaque grand nombre d'évasions, des morts et des blessés. Au cours de la 2ème attaque quelques évasions.
Le 7 août 1944, départ de Langeais (Indre-et-Loire) vers 19h30 et arrivée à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) vers 9h.
Le 8 août 1944, départ, arrêt à Beinoux dans la nuit.
Le 9-10 août 1944,
à partir de 23h30, évasions de : Paul Heger, Lucien Allain, Briquet, Mathurin Le Coq, Eugène Lision, François Dubreuil.
Le 10 août 1944, le matin, reconnaissance des lieux, recherche de camarades évadés, rassemblement. Recherche d'un bon terrain. Arrivée à Sainte-Thorette (Cher) et repos jusqu'au 15 août 1944.
Le 16 août 1944, arrivée à Vierzon (Cher).
Le 17 août 1944, départ de Vierzon pour Bézaine (Loir-et-Cher).
Le 19 août 1944, départ de Lucien Allain, René Briquet et Marcel Jouannic.
Repos jusqu'au 26 août 1944.
Le 26 août 1944, en matinée, départ de François Dubreuil et Paul Heger pour Pontlevoye (Loir-et-Cher) arrivée vers 21h30.
Le 27 août 1944, au matin départ pour L'Hermitage vers 10h30.
Le 28 août 1944, départ pour Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) passage de la Loire vers 5h30, danger écarté, plus de boches mise en marche pour Château-Renault.
Le 30 août 1944, Neillé-Pont-Pierre (Indre-et-Loire).
Le 31 août 1944, départ pour Le Mans et Rennes (Ille-et-Vilaine) .
1er septembre août 1944, départ de Rennes (Ille-et-Vilaine) et arrivée à Saint-Brieuc vers 21h.
Fin du cauchemard.
(1) Arrêtés avec Paul Heger :
BECMEUR Auguste, né le 25 février 1916 à Saint-Brieuc, manœuvre.
DAVID Albertine épouse SCULIER, née le 17 août 1925 à Saint-Brieuc, employée à la Préfecture, fille des tenanciers, s'évade de Belfort.
GICQUEL Marcel, né le 11 septembre 1917 à Saint-Brieuc, comptable à la LTP, marié, deux enfants, évadé du train de Langeais. S’est tué accidentellement après son évasion en tombant d'un camion .
GUYOT Gabriel, né le 28 septembre 1907 à Trigavou, marié, un enfants, garçon boucher à l’abattoir de Saint-Brieuc, évadé du train à Langeais.
LE BRAS Yves, né le 10 juillet 1913 à Lampaul-Guimilliau (Finistère), marié, deux enfants, demeurant Boulevard la Tour d’Auvergne à Saint-Brieuc, chauffeur à la SNCF, libéré le 1er juin 1944.
LE FLOCH Robert, né le 25 janvier 1908 à Plérin ou à Lanrodec, marié, deux enfants, tourneur sur métaux, évadé du train à Langeais, rentré chez lui le 18 août 1944.
QUINTIN Joseph, né le 19 mars 1905 à Trédaniel, tourneur au dépôt à Saint-Brieuc. marié, deux enfants, libéré le 10 mai 1944.
ROBERT Joseph, né le 12 juin 1912 à Trédaniel, marié, deux enfants, charpentier, libéré le 10 mai 1944.
(2) Camp Margueritte, camp d'internement pour personnes arrêtées en attente de partir en déportation ou d'être jugées. |
-Mairie de Saint-Mars-du-Désert : « Dans la nuit du 3 au 4 août, un train de détenus politiques venant de Nantes et se dirigeant vers Segré s’est arrêté vers 2h30 en gare de Saint-Mars-du-Désert. Pendant l’arrêt, un certain nombre de prisonniers réussirent à s’enfuir. Malheureusement, au cours de l’évasion, quatre Français ont été tués par des sentinelles allemandes. » 2W120.
THOUEMENT Robert
Evasions recensées :
-à Ancenis (Loire-Atlantique ; Loire-Inférieure) le 28 juin 1944
-entre Nantes et Ancenis dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1944
-avant d’arriver en gare d’Ancenis (Loire-Atlantique ; Loire-Inférieure), après avoir découpé au couteau deux planches du plancher de notre wagon, le 1er juillet 1944, vers 2h30, je me suis évadé avec onze camarades : six dans un premier temps puis six autres
-Evadés à Ancenis (Loire-Atlantique ; Loire-Inférieure) le 6 août 1944
-Evadés à Vierzon le 7 août 1944
-GUEHENEUC Jules
Né le 1er mars 1904 à St Potan. Trois enfants. Inspecteur Corentin VOLANT : « Le 1er août 1944 nous avons été désigné pour faire partie d’un convoi pour l’Allemagne. Le 6 août 1944, le train qui se trouvait en gare de Langeais, a été mitraillé vers 20h. Les avions alliés, créant une certaine confusion parmi les sentinelles, nous en avons profité pour nous évader. Jules GUEHENEUC fut aperçu et quoiqu’il levât les bras pour se rendre, une sentinelle n’hésita pas à lui tirer dessus. Il est mort faute de soins. Les Allemands ont même empêché le personnel de la Croix-Rouge qui se trouvait sur place de s’approcher du blessé.
Le cadavre a été formellement reconnu par Pierre KERAUTRET démarcheur de banque qui faisait partie du même convoi et qui s’en évada le 7 août 1944. » 2W110
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